BINOCLE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1677 opt. adj. « (d'un oculaire) à deux lentilles » (
Chérubin d'Orléans,
La Vision parfaite, Paris, t. 1, p. 58); n'est plus employé que substantivement;
b) 1677 « sorte de télescope double servant aux deux yeux » (
Id.,
ibid., p. 73) − 1878,
Ac.;
c) 1827 « lorgnon à deux verres fixes » (J.D.M., 10 oct., p. 440 dans
Fr. mod., t. 17, p. 283);
2. 1803 méd. (
Wailly Vocab.). 1 empr. au lat. sc.
binoculus nom forgé à partir du lat.
bini « une paire » sur le modèle du lat.
monoculus (monocle*) et donné en 1645 à un télescope servant pour les deux yeux (b) par le Capucin A.M. Schyrle de Rheita
ca 1597-60, astronome all., dans son ouvrage
Oculus astronomicus binoculus, sive praxis dioptrices; les œuvres de ce savant furent rendues accessibles en fr. par le P. Chérubin (
supra; v. aussi
Trév. 1740-71); 2 parce que ce bandage est destiné à maintenir un appareil sur les deux yeux.