BINER, verbe.
Étymol. et Hist. I. 1. 1269 agric. (
Cart. de Silly, B.N. 1. 11059, f
o87 r
odans
Gdf. Compl.); 1697 spéc. hortic. (
La Quintinye,
Instructions pour les jardins fruitiers et potagers, Amsterdam, t. 1, p. 23);
2. 1598 « embrasser » (
Guy de Tours,
Souspirs Amoureux, L. I − I, 18 − dans
Hug.); subsiste comme régionalisme (
Rougé,
Le Folklore de la Touraine; v. aussi
FEW, s.v. binare).
II. 1680 intrans. relig. (
Rich.). I 1 mot commun aux lang. hisp. et gallo-rom. (
REW3) du lat. vulg. *
binare « retourner la terre une seconde fois » attesté en lat. médiév. la plupart du temps à l'emploie fig. (av. 1141, Hugues de St Victor dans
Du Cange,
s.v. binare); peut-être par l'intermédiaire de l'a. prov.
binar «
id. » (
Pt Levy), formé sur le lat.
bini qui semble avoir perdu à basse époque sa valeur de distributif et son acception de « paire, couple » pour ne plus être qu'adj. numéral « deux » (
Mittelat. W. s.v., 1480, 71-1481, 14); 2 peut-être par emploi métaphorique de 1, ou directement rattaché au sens « deux » de
bini (embrasser sur les deux joues) avec infl. possible de
biser* « baiser »; II directement dér. du rad. du lat.
bini; dés.
-er.