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BILLEVESÉE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − xves. « parole vide de sens » (Farce de Badin, Anc. Théâtre fr., I, 184 dans R. Hist. litt. Fr., 1898, p. 292 : Quel bailleur de billevesées); 1574 « id. » (G. des Autels, Mitistoire Barragouyne, 10 dans Hug., s.v. bailleur : bailleurs [...] de belles visées). Composé de vesé/vezé « ventru » (cf. Thierry 1564 dans FEW t. 14, p. 339a) pris peut-être au sens de « gonflé », dér. de veze « cornemuse » (1532, Bourdigné, Faifeu, ch. 45 dans Hug.) encore attesté dans les dial. (L. Favre, Gloss. du Poitou, de la Saintonge et de l'Aunis, Niort, 1867), appartenant à la racine onomatopéique ves- exprimant un léger bourdonnement, un souffle (cf. FEW, loc. cit., pp. 339-340). Le premier élément demeure obscur; bille* semble exclu puisque désignant un objet solide qui ne peut être gonflé; une altération de beille « boyau » (Sain. Lang. Rab. t. 2, p. 163; Dauzat 1973) issu du lat. *botula (cf. FEW t. 1, p. 470) présente des difficultés phonét. (il faudrait p. ex. admettre que bille représente une fausse régression à partir de beille d'apr. les formes où -eille correspond à -ille dans l'extrême ouest du domaine poitevin, cf. J. Pignon, L'Évolution phonét. des parlers du Poitou, Paris, 1960, pp. 321 sqq.). L'hyp. d'un composé tautologique (Guir. Étymol., p. 15) d'un verbe biller qui signifierait « courir çà et là » et de vezer « id. » offre des sens trop éloignés du sens du composé à expliquer.