BILATÉRAL, ALE, AUX, adj.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1804 dr. (
Code Civil des Français, p. 200); 1838 (
Ac. Compl. 1842 :
Bilatéral). Dér. de
latéral*; préf.
bi-*.
Mise à jour de la notice étymologique par le programme de recherche TLF-Étym :
Histoire :
B. 2. « qui assigne des obligations aux deux parties contractantes ». Attesté depuis 1764 (Pothier, Obligations2, volume 1, numéro 9 : Les [contrats] Synallagmatiques ou bilatéraux sont ceux par lesquels chacun des contractans s'engage envers l'autre). Cet adjectif n'apparaît pas encore dans Pothier, Obligations1 de 1761. -
A. « qui a deux côtés ». Attesté depuis 1838 (Ac6 Compl. : bilatéral, ale. adj. [didact.] Qui a deux côtés). Première attestation textuelle, dans un sens figuré : 1843 (Balzac, Illusions, page 457 in Frantext : Mon petit, en littérature, chaque idée a son envers et son endroit ; personne ne peut prendre sur lui d'affirmer quel est l'envers. Tout est bilatéral dans le domaine de la pensée. Les idées sont binaires). -
B. 6. « symétrique par rapport à un plan ». Attesté depuis 1890 [in titre] (Poirier, Journal Anatomie 26, page 49 : Cartilage branchial bilatéral et symétrique). -
B. 3. « qui affecte les deux côtés du corps ou d'un organe ». Attesté depuis 1896 (Nocard, Maladies microbiennes, page 234, in Frantext : Rarement, il existe un jetage [« écoulement nasal purulent chez certains animaux domestiques »] bilatéral, épais et blanchâtre). -
B. 1. « disposé des deux côtés d'un organe central ». Attesté depuis 1931 (Plantefol, Cours, volume 1, page 123 : Un certain nombre de fleurs présentent, non pas une symétrie axiale, comme celles dont nous avons parlé jusqu'ici, mais une symétrie bilatérale, par rapport à un plan, généralement vertical). -
B. 4. — PHONÉT. « (son) articulé de telle sorte que l'air passe des deux côtés de la langue ». Attesté depuis 1933 (Marouzeau, Lexique : Bilatérale [Bilateral]. Consonne latérale (l) articulée de telle sorte que l'air expiré s'ouvre un passage de chaque côté de l'obstacle formé par la langue appliquée contre le voile du palais). -
B. 5. « qui qualifie une respiration alternative ». Attesté depuis 1974 (Thomas, Natation, page 14 : [l'expiration] s'effectue essentiellement par la bouche et se déroule au minimum pendant un cycle sous‑marin des deux bras [respiration unilatérale], plus généralement pendant un cycle et demi [respiration bilatérale]). -
Origine :
Formation française : confixé formé du confixe bi‑* et du confixe ‑latéral (issu de latinismes comme équilatéral* et quadrilatéral*, cf. Cottez2). Cf. von Wartburg in FEW 5, 205b, latus II 5.
Rédaction TLF 1975 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2006 : Aurore Koehl ; Michel Séjean. - Relecture mise à jour 2006 : Nadine Steinfeld ; Gilles Petrequin ; André Thibault ; Éva Buchi.