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BIFFE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1220 « tissu léger, en général rayé » (G. de Coincy, Miracles, éd. V.F. Kœnig, t. 3, p. 420, vers 2976); 2. 1878 arg. « métier de chiffonnier » (L. Rigaud, Dict. du jargon parisien, L'Arg. anc. et mod., p. 36); 3. 1898 « infanterie de ligne » (G. Esnault, Notes complétant le dict. de Delesalle, 1947). Orig. obsc. L'étymon lat. *bifĭlis pour *bifīlis « à double fil (en parlant de la chaîne ou de la trame du tissu) » dér. du lat. class. bĭfīlum « double fil » composé de bis et de filum (G. de Poerck dans Mél. Mario Roques, t. 4, 1952, p. 187 sqq.; EWFS2) vraisemblable du point de vue sém. fait cependant difficulté par les transformations phonét. qu'il suppose. À l'hyp. d'un rad. onomatopéique *biff- exprimant le gonflement des joues d'où la moquerie, la tromperie (Spitzer dans Neuphilol. Mitt., t. 24, 1923, pp. 154-157; t. 25, 1924, pp. 7-14; FEW 1rehyp.; Bl. W.5) s'oppose le fait que le tissu en question est léger, de texture lâche, mais non de qualité spécialement ordinaire (G. de Poerck, loc. cit., pp. 191-194) et que le sens de « tromperie » n'est pas attesté avant la fin du xvies. (Montaigne dans Hug.). 2 et 3 sont des dér. régr. de biffin*.