BICORNE, adj.
Étymol. et Hist. Ca 1200 subst. fém.
faire la bicorne « se moquer, berner » (
Chardry,
Set dormans, 1368, Koch dans
Gdf. : Mut estes or de male part, Quant enginner issi quidez Si sage gent e preisez, E si nus fetes la
bicorne); 1302 adj. « qui a deux cornes » (Tenailles
bicournes dans
Delb.,
Rec. d'apr.
DG) − 1611,
Cotgr.; repris comme adj. dep.
Trév. 1771; 1883 subst. masc. « chapeau à deux pointes » (
Huysmans,
L'Art mod., p. 216 : saluant avec un formidable
bicorne). Empr. au lat poétique
bicornis, appliqué à des animaux ou à des objets.