BIBLE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. [
xiies.,
Herman de Valenc.,
Bible dans
DG, sans attest.]; début
xiiies. « la Sainte Écriture » (
Ernoul Le Vieux,
Lai de l'Anc. et du Nouv. Test., 50 dans
Lais et descorts fr. du XIIIes., texte et musique, éd. Jeanroy, Brandin et Aubry, XVIII : Si com ens la
Bible est escrit); d'où 1223 « grand livre, travail important » (
G. de Coincy,
Les Mir. Vierge, 700, 551 dans T.-L.); 1319 « livre » (
Dits de Watriquet de Couvin, 98, 482,
ibid.); en partic.
xiiies. titre donné par les mss à des ouvrages satiriques
Bible Guiot);
2. p. anal.
xvies. « livre qu'il faut souvent consulter »
Bible des soldats (Lar. 19e); d'où 1950 arg. de l'Éc. de l'Air,
supra Esn. 1966.
Empr. au lat. chrét.
biblia « livres sacrés » (
iiies.,
S. Clementis Romani,
Ad Corinthios epistulae versio latina Morin, Anec. Mareds. II, 2, 14, 2 dans
Blaise : biblia et apostoli); bien attesté en lat. médiév. à partir du
xiies.
(Mittellat. W. s.v.), transcr. du gr. τ
α
̀
β
ι
ϐ
λ
ι
́
α «
id. » (
Septante, Sir., prol. dans
Bailly), plur. neutre de τ
ο
̀
β
ι
ϐ
λ
ι
́
ο
ν « papier à écrire, lettre, livre », interprété en lat. comme fém. singulier.