BIBER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1866 fam. (
supra rem.); d'où 1883 « boire d'une manière goulue »,
supra; d'où
2. 1939
biber (un client) « voler, gruger » arg. des filles d'apr.
Esn. 1966;
cf. (
J. Lacassagne,
L'Arg. du «
milieu », p. 19).
Terme des dial. du Centre (
Jaub. t. 1; v. aussi
C. Rouleau,
Sologne bourbonnaise, p. 42). Le détail de la formation fait difficulté en raison du maintien du
b intervocalique. Dér. du rad. du lat.
bibere (boire*
), resté longtemps en usage dans les couvents, hôpitaux tenus par des religieux, d'où il aurait passé dans certains dial. (
FEW t. 1, p. 350
a); dés.
-er. Pourrait aussi, en raison de l'attest. tardive du mot, être un dér. régr. mod. de
biberon2, d'apr. le couple
forgeron / forger.