BESTIALITÉ, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − xiiies.
bestiauté « acte qui assimile l'homme à la bête » (
Gouvernement des rois, éd. Molenaer, 93, 21 dans T.-L. : si comme sont aucuns qui manjüent char d'omme et boivent sanc d'omme, et cele chose ne puet venir fors de grant
bestiauté); 1370-72
bestialité (
Oresme,
Eth., 191 dans
Littré : Il sont trois especes, c'est à savoir malice, incontinence et
bestialité); 1680 en partic. (
Rich. :
Bestialité [...] Crime qui se commet avec des bêtes femelles et pour lequel on brûle).
Empr. au lat. médiév.
bestialitas « caractère de ce qui est propre à la bête »; à rapprocher de la trad. d'Oresme : 1260-70
Albert Le Grand,
Eth., 7, 1, 8, p. 483 a, 48 dans
Mittellat. W. s.v., 1457, 49.
Bestiauté, forme demi-savante.