BERDINER, verbe intrans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1611
brediner « bredouiller » (
Cotgr.), attest. isolée; p. ext. 1930,
supra;
2. 1855 dial. (
Jaub. :
Berdiner [...] S'amuser à des niaiseries), bien attesté aussi dans les dial. du Nord-Ouest (
FEW t. 1, p. 541a).
Dér. du lat. vulg.
brittus, lat. class.
britto « breton (établi en Armorique) » les notions de « sottise » et de « bredouillement » étant dep. le Moy. Âge attachées aux Bretons (
cf. a.fr.
brete, fém. « sotte », 1174-80
Perceval dans T.-L.; a.fr.
bredeler « bredouiller »
xiiies.,
G. de Coincy,
ibid., v.
bredouiller). Le
-d- s'explique peut-être par un empr. fait non directement au lat., mais postérieurement, au représentant breton de
brittus à un moment où
-t-, qui est ultérieurement devenu
-z- en bret. mod., était arrivé au stade intermédiaire
-d-, v. aussi
bredouiller. 2 à rapprocher du m.fr.
brededin brededac exprimant un bruit confus de paroles (
Rabelais, IV, 56 dans
Hug.) et de
berlindindin « son d'une clochette » (
Rougé), v.
bredindin.