BERCER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1220
bercier (
G. de Coincy,
Mir. Vierge, 17 dans T.-L.);
2. 1537
être bersé de « bien connaître, être imprégné de » (
Des Périers,
Cymbalum, Dial. 4-I, 378 − dans
Hug. : − Aussi bien te veulx je apprendre plusieurs belles fables que j'ay oy racompter autrefois [...] − Tu m'en bailles bien! Je
suis tout
bersé de telles matières); 1611 « amuser d'illusions » (
Cotgr. : Il l'
a si longuement
bersé qu'il l'a endormy en son opinion); 1666 « apaiser, calmer » (
Molière,
Le Misanthrope, I, 2 : L'espoir, il est vrai nous soulage, Et nous
berce un temps notre ennui); 1667
se bercer de chimères (
Boileau,
Satire, 8, 56);
3. 1751 man. (
Encyclop. t. 2).
Dér. de l'a. fr.
bers (ber*
, berceau*
); dés.
-er.