BERCAIL, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1379
bercal « bétail » (
J. de Brie,
Bon Berger, éd. Liseux d'apr. éd. 1541, p. 46); 1535
bercail (
Olivetan,
traduction de la Bible, Os. 5, 6 dans
Leipziger Romanistische Studien, Leipzig, t. 11, p. 46) − 1611,
Cotgr.;
2. 1609 « bergerie » (
G. Vittori,
Thresor des trois langues, espagnole, françoise et italienne, éd. J. Crespin, Genève), qualifié de ,,vieux`` par
Fur. 1690,
Ac. 1694 et
Trév. 1704-71; 1690 fig. relig. (
Fur.); p. ext. 1832 « famille, maison, domicile » (
Balzac,
Louis Lambert, p. 56).
Bercail issu de
bercal p. chang. de suff. d'apr.
bétail*
. Bercal − forme normanno-picarde (
Dum. :
berca et
berque « mauvaise brebis ») qui s'est imposée en France prob. par la traduction de la Bible par Olivetan, lui-même originaire de Noyon − est empr. au lat. pop. *
vervicale − d'où *
berbicale − dér. de
vervex (brebis*); 2 emploi fig. issu d'une métaphore biblique (p. ex.
Jean, X, 16); rendu en lat. par
ovile.