BER, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1150
berz « berceau » (
Wace,
Vie de St Nicolas, 61 dans
Keller, p. 211b : Uncor petit en
berz giseit); 1188
berc (
Parton., 289, Crapelet dans
Gdf.); répertorié comme ,,vieux mot`` dep. 1611,
Cotgr. sous les graphies
bers et
ber; subsiste dans les dial. de l'Ouest (
FEW t. 1, p. 337b);
2. p. ext. 1611 « ridelles d'une charrette » (
Cotgr. :
Bers de chariot);
3. av. 1805 mar.
bert Saverien d'apr.
Jal1; 1831
ber (
Will. :
Ber, anciennement Berceau [...] Appareil en charpente et cordage blanc, porté sur les coittes, placé sous un grand bâtiment pour, en le supportant, glisser avec lui sur la cale lorsque sa construction est achevée et qu'on veut le lancer à l'eau). Prob. d'un lat. vulg. *
bertium attesté par son dér.
berciolum « petit berceau »
cf. berceau (
viiies.
Rev. Merov., VII, p. 37, 15 dans
Blaise) d'où l'a. fr.
berçuel «
id. »
ca 1165 (
Marie de France,
Lais, Milun, éd. Warnke, Halle, 1898 dans T.-L.) prob. d'orig. gaul. comme semble l'indiquer son ext. géogr. dans les domaines port., cat., gallo-rom. où il a évincé le lat.
cunae (
Cor.,
s.v. brizo;
REW3, n
o1052a; Meyer-Lübke dans
Z. fr. Spr. Lit., t. 59, pp. 487-9). Il est moins vraisemblable de considérer les subst. rom. comme des déverbaux, en prenant comme base un b. lat. *
bertiare, issu d'un rad. celt. *
berta à rattacher à l'irl.
bertaim « je secoue » (
FEW t. 1, p. 338).