BENOÎT, OÎTE, adj. et subst.
ÉTYMOL. ET HIST.
A.− 1. Ca 1130
beneeite (
Couronnement de Louis, éd. E. Langlois, 27 : Quant la chapele fu
beneeite); 1172-75
benëoit « sur qui a été répandue la bénédiction divine, bienheureux » (
Chr. de Troyes,
Chevalier Lion, 2380 dans T.-L. :
benëoiz Soit mes sire Gauvains);
ca 1190 « qui a été consacré par des cérémonies rituelles »
ewe benëeite (
M. de France,
Purgatoire, 469,
ibid.); 1150-1200
pain benëoit (
Aliscans dans Bartsch,
Chiertomathie, 19, 227), devenu iron. 1546 (
Rabelais,
Tiers Livre, éd. Marty-Laveaux, chap. 32, t. 2, p. 159 : et vous ayme tout mon
benoist saoul), qualifié de ,,vieux`` dep.
Rich. 1680;
2. 1838 (
Ac. Compl. 1842 :
Benoît [...] Dévot).
B.− 1876 subst. arg. « souteneur »,
supra ex. 6.
Issu du lat.
benedĭctu part. passé de
benedicere; v.
bénitier et
bénit, béni, s.v. bénir*; v. aussi
benêt.