BENNE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1579 « tombereau » (
H. Estienne,
Precellence du lang. fr., Feug., p. 182 dans
Gdf. Compl. : Je ne craindrois point d'user de
benne [...], au lieu de ce que nous disons tombereau); spéc. 1751 comm. (
Encyclop. :
Benne [...] c'est une voiture qui sert de mesure à charbon dans la Flandre);
id. 1866 mines (
Lar. 19e:
Benne [...] Sorte de caisse, de dimensions plus ou moins considérables, et, en général, en forme de tonneau, que l'on emploie, dans les mines, pour transporter les produits de l'abatage). Var. de
banne*, prob. originaire du Nord-Est,
cf. lorr.
bène « manne d'osier » (
Zéliqzon,
Dict. des patois romans de la Moselle, Strasbourg, 1924);
bènê « banne, haute manne cylindrique de maraîcher, etc. » et wallon
bèné, terme rural « petite bène » et « grande charrette qui sert p. ex. à transporter le fumier sur les terres » (
Haust);
cf. aussi dér. pic.
benyoé « tombereau » (
R. Debrie,
Lex. pic. des parlers nord-amiénois, Arras, 1961).