BELZÉBUTH, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1756 « singe de la famille des sapajous » (
M. Brisson,
Le Règne animal divisé en IX classes ou Méthode contenant la division gén. des Animaux en IX classes, Paris, p. 211 : le
Belzébut. Carco pithecus [.] Je lui ai laissé le nom de Belzébut, qui est celui sous lequel il a paru à Paris aux yeux du Public);
2. 1832 « démon » (
Hugo,
Notre-Dame de Paris, p. 327 : en ce moment, il entendit une voix forte et sonore articuler derrière lui une série formidable de jurons. − Sang-Dieu! ventre-Dieu! bédieu! corps de Dieu! nombril de
Belzébuth).
Tiré de
Belzébuth, forme altérée du nom d'une divinité cananéenne dans l'A. T. (2
Rois, 1, 2) et du prince des démons dans le N. T. (
Mt 12, 24). Hébr.
ba'al-zebūb « seigneur [qui chasse les] mouches » alternant avec
ba'al-zebūl « Baal le Prince » ou « Baal du fumier », gr. β
ε
ε
ζ
ε
ϐ
ο
υ
́
λ ou β
ε
ε
λ
ζ
ε
ϐ
ο
υ
́
λ (N. T.) : lat.
Beelzebub (
Vulgate, A. T. et N. T.) v.
Bible, s.v. béelzébub. (La confusion des deux personnages semble apparaître aussi en a. fr. dans la trad. du
Livre des Rois, ca 1170, éd. Curtius, 4 Rois 1, 2 : il en alassent a Belsebub, le deable de Acharon [deum Accaron]). Le
-t ou
-th final, usuel dans la démonologie courante, est dû prob. à l'anal. de noms comme
Béhémoth, Astarot, qui ont servi à désigner des démons au Moy. Âge.