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BELLADONE, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. xves. bladone bot. « molène » (Le Grant Herbier, no475, Camus dans Gdf. Compl. : Tapsus barbatus, tapse barbé ... Aucuns l'appellent queue de leu; l'en l'appelle flosmon et bladone). II. 1602 belladonna « espèce de solanée vénéneuse » (A. Colin, Hist. des drogues, trad. de l'Escluse, 540 [Lyon] dans Quem. : L'autre espèce de Nicotiane à [sic] les feuilles un peu plus petites, ressemblant fort au Solane, qu'on appelle communement Belladonna). I adaptation du lat. médiév. bladon(n)a, bot. « Verbascum Thapsus L.; molène commune » peut-être l'orig. gaul. (Gamillscheg dans Z. rom. Philol., t. 40, p. 136), la forme bladonna est attestée aux viiie-xies. (Glossae latino theodiscae, III, 105, 1, ibid., 1501, 2). II empr. à l'ital. belladonna (Kohlm, p. 32) attesté comme terme de bot. dep. av. 1577 (P. Mattioli [1500-1577] 2, 1131 dans Batt.), peut-être de même orig. que I, c.-à-d. adaptation du gaul. (Devoto; Migl.-Duro; Devoto-Oli) passé des dial. alpins qui maintiennent le groupe bl-, dans les dial. du Nord qui l'évitent et ont ainsi créé la forme *beladona adaptée par voie pop. en toscan en bella donna, littéralement « belle dame » peut-être en raison de l'espèce de fard que les Ital. en tiraient autrefois [La forme belladone ne se trouve pas dans la 1reéd. du Dict. des drogues simples, 1698 (3eéd. 1733) de Nicolas Lemery comme l'indique le Lar. Lang. Fr., cf. Tolmer (ds Fr. mod., t. 14, p. 295) qui relève dans l'ouvrage de Lemery la forme belladona et non belladone; cf. aussi Trév. 1752, s.v. belle-dame, v. ce mot].