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BELIÈRE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. I.− 1. [1282 lat. médiév. belleria « anneau auquel est suspendu le battant de la cloche » (Sentent. ad calcem Necrol. Paris. MS ds Du Cange t. 1, p. 621a)]; 1402 juin dial. pic. berliere (Compte de l'hospital S. Jacques, Arch. Tournai dans Gdf. Compl. : Item pour refaire le berliere de le cloque dudit opital, qui siert au batiel d'icelle); 1415 bellière (Bulletin archéol. du Comité des travaux hist. et sc., Paris, Impr. nat., 1883); 1701 beliere (Fur.); 2. p. ext. 1409-10 balliere « anneau en général (souvent de suspension d'un objet d'église) » (Compte de la fabrique de S. Pierre, Arch. Aube, G 1559, fo124 rodans Gdf. Compl. : Pour reffaire de nuef une des ballieres des ensansiers qui estoit perdue); 1701 beliere (Fur.). II.− 1845 technol. (Besch. : Bélière [...] Sonnette du bélier qui conduit le troupeau). I mot peut-être d'abord formé en lat. médiév. eccl., puis passé en fr.; le fr. n'ayant pas empr. au néerl. un *belle « cloche », dont belleria pourrait être dérivé, belleria est directement dér. du m. néerl. belle « cloche » (v. bélier) avec suff. -aria (-ière*). Le recours à l'étymon frq. corresp. *bella (Gam. Rom.2t. 1, p. 371) ne paraît pas opportun, étant donnée l'apparition relativement tardive du fr. II fém. de bélier*. Le développement du r dans berlière fait difficulté; vraisemblablement forme hypercorrecte (cf. Gossen, 55).