BELGIQUE, adj.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1583 adj.
belgic, latinisme d'aut. (
Le Chevalier d'Agneaux, trad. de Virgile, 36b d'apr. Vaganay dans
Z. rom. Philol., t. 28, p. 586 : D'un col franc il se pourra soumettre Au chariot
Belgic [
belgica esseda]); 1671
id. belgique (
Pomey :
Belgique, qui est de Flandres); 1693 hérald. au fig. pour désigner la Belgique
lion belgique (
Boileau,
Ode sur la prise de Namur, v. 58); 1752 « qui appartient aux Belges, qui concerne les Belges » (
Trév. : les plaines
belgiques); 1838 «
id. » (
Ac. Compl. 1842 : En ce sens, il vieillit; on dit plus ordinairement Belge), absent des dict. apr.
Lar. 20e.
Empr. sav. au lat. de la Renaissance
belgicus (maintenu dans l'expr. hérald.
leo belgicus), appliqué aux Pays-Bas du Sud, continuation du lat. class.
belgicus (v.
supra et
Pline,
Nat., 15, 103 dans
TLL s.v., 1803, 37). Emploi officiel évincé apr. l'indépendance de la Belgique (1830) par l'adj.
belge.