BEDEAU, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1160-74
bedel « sergent dans les justices subalternes » (
Wace,
Rou, éd. Andresen, III, 851 dans T.-L. : Tant i a prevoz e
bedeaus E tanz bailiz, viels e nuvels) −
xvies. (
Hug.) noté comme terme hist. dep.
Fur. 1690;
2. 1530
bedeau « pers. préposée au service matériel d'une église » (
Palsgr., p. 269); 1895 fém.
bedelle «
id. »,
supra rem. 1 a.
Empr. à l'a.b.frq. *
bidil « représentant de l'ordre » (
Gam. Rom.2t. 1, pp. 373-374), corresp. à l'a. h. all.
bitil, bitel « prétendant » (
Graff t. 3, p. 56), m.h.all.
bitel «
id. » (
Lexer), mais dont le sens est à rattacher à l'a.h.all.
butil « héraut » (
Graff t. 3, p. 82), anglo-sax.
bydel «
id. »
(NED, s.v. beadle); tous ces mots remontent à un germ. actuell. représenté par l'all. mod.
bieten « prier » (v.
Kluge20, p. 75);
bedel représente une assimilation au suff. lat.
-ellus. Cf. dès av. 1143 lat. médiév.
bedellus, sens 1, Orderic Vital dans
Nierm. Le mot fr. a été ensuite emprunté par d'autres lang. européennes.