BAVEUX, EUSE, adj. et subst.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) Début
xiies. « qui bave » (
lapid. de Marbode, 110 dans T.-L. : Enfanz
bavus);
b) ca 1575 méd. p. anal. « d'où suinte un liquide purulent » (
Paré, VIII, 22,
ibid. : La chair qui s'engendre sur l'os carieux est
baveuse); 1690 art culin.
omelette baveuse (
Fur.); 1835 typogr.
lettres baveuses (Ac.);
2. a) 1456 adj. « bavard médisant » (Déc. 1456,
Lett. de Louis XI, I, 84,
Soc. Hist. Fr. dans
Gdf. Compl. : Il est si fort
baveux qu'il ne lui fault ja mectre creance) − 1585, Cholières dans
Hug.; repris au début du
xixes.;
b) 1870 subst. arg. (
D. Poulot,
Le Sublime, p. 153 : « Ce héros de l'émeute [...], ce violateur de la loi, et [...] [article de journal parlant de Barbès] » − Eh bien, qu'est-ce qu'il a à dire de Barbès, ce vendu, ce
baveux-là).
Dér. de
bave*; suff.
-eux*.