BAVETTE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) xiiies. « petite pièce de toile qu'on attache au cou des bébés » (
Nouv. Recueil Fabliaux, éd. A. Jubinal, II, 168 dans T.-L. : Lïen a bers et le berceil Faut pour l'enfant et le malleil Et la
bavete);
b) 1751 p. ext. technol. (
Encyclop. :
Bavette, chez les Boyaudiers, [...] est une espece de plastron composé de vieux chiffons que ces ouvriers mettent devant eux pour garantir leur poitrine); 1767 « haut d'un tablier » (
Beaumarchais,
Eugénie, I, p. 57);
2. p. anal.
a) 1639 archit. « bande de plomb qui recouvre sur un toit les bords des chéneaux » (
Comptes de Fontainebleau, 57);
b) 1827 pêche (
Baudr. Pêches :
Bavettes. On appelle ainsi, dans la préparation du hareng, des faîtières de terre dont on couvre les œils-de-bœuf dans les saurisseries, et qui sont disposées pour laisser échapper la fumée);
c) 1866 bouch.
bavette d'aloyau (Lar. 19e);
3. 1690 fam.
tailler une bavette (
Fur.).
Dér. de
bave*; suff.
-ette*; au sens 3 il est possible que
bavette tiré de
bave « bavardage » a entraîné p. plaisant. verbale et p. anal. avec le sens 1 l'expr.
tailler une bavette.