BAVER, verbe.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) Début
xives. « laisser couler de la bave » (
G. de Biblesworth,
Traité, 143 dans T.-L. : L'enfaunt
bave de nature);
b) 1680 p. ext. « ne pas couler droit (en parlant d'un liquide) » (
Rich.);
c) 1850 « médire, calomnier » (
Balzac,
Œuvres diverses, t. 2, p. 431 : Au milieu de tout ce bruit, s'agite le factotum de la ville − toute petite ville a son factotum −, homme méchant et réputé délicieux [...] qui
bave, mord, déchire, mène la ville par le nez, s'empare du Sous-Préfet);
d) 1883 arg.
en baver (
Larch. Suppl., p. 13 :
baver (
En). Être ébahi); 1915
id. « souffrir, peiner » (
Benjamin,
Gaspard, p. 134 : T'en fais pas; tu vas
en baver! dit un autre);
2. ca 1450 « bavarder » (
Mist. Vieil Testament, éd. Rothschild, 1878-91, XLIV, 46616, VI, 103 : Gournay − Il ne nous fault plus cy
baver); sens courant au
xvies., se maintient dans les lang. région. et arg. 1754 « bavarder, bredouiller, dire des paroles inutiles » (
Boudin,
Madame Engueule, p. 24 : Cadet, effrontément. Eh ben, quoi! qu'est que vous
bavez, vous [qui vous écriez que je suis tombé dans le ruisseau]?).
Dér. de
bave*; dés.
-er.