BAUD, subst. masc.
Étymol. et Hist. I. Adj. ca 1100
balt « joyeux, plein d'ardeur » (
Roland, éd. J. Bédier, 96. : Li empereres se fait e
balz e liez, Cordres ad prise e les murs peceiez);
ca 1174
baut « plein de hardiesse » (
G. de Pont-Ste-Maxence,
St Thomas, éd. E. Walberg, 1904 : Nel ferai, fait li quens, se Damnedeu me saut. Ne me fu enchargié; ja ne m'en ferai
baut);
ca 1275 « impudique (ici d'un inanimé) » (
J. de Meun,
Rose, éd. F. Lecoy, 6951 : Car bien vois ore apercevant Par vostre parlëure
baude Que vous estes fole ribaude) − 1611,
Cotgr.; à nouv. répert. dans
Besch. 1845 et
Lar. 19e. II. Subst. apposé 1374-76 vén.
chien baut « sorte de chien courant » (
Modus et Ratio, éd. Tilander, 1932, t. 1, p. 64 : Il est trois manieres de chiens sages; les uns qui sont appelez
bauz, les autres ferbaus, les autres
baus retif); 1549
baud « chien courant » (
Est., p. 664,
s.v. chiens : Chiens cerfs,
bauds, Muts. Dicts Cerfs pource qu'ils ne chassent que aux cerfs [...]
Bauds, pource qu'ils sont hardis et deliberez). I empr. à l'a. b. frq. *
bald « hardi, fier » (
Brüch, p. 31;
REW3,
EWFS2,
Gam. Rom.2t. 1, p. 340;
FEW t. 15, 1, pp. 32-33), corresp. à l'ags.
beald « courageux », a. sax., a. h. all, all. mod.
bald « hardi, vif ». L'hyp. d'un plus anc. empr. au germ. (
Bl.-W5.) fait difficulté étant donné que l'ital.
baldo, xives. est empr. à l'a.fr.
(DEI); de même les dér. cat. (
baudor « joie ») et esp. (
baldosa « ancien instrument à cordes ») paraissent empr. au prov. (
Alc.-Moll et
Cor.); II p. métaph. à partir de I.