BATTAISON, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. xiiies.
batison « bruit, tumulte » (
Conq. de Jérus., 5642, Hippeau dans
Gdf.,
s.v. batoison : Et cil braquet glatissent, s'abaient cil gaignon, Et ostoir et girfaut mainent tel
batison), très rare en a. fr.;
2. 1343 « action de battre, battage » (
Ord., II, 184,
ibid. : Le premier terme de la
batoison de nos monoies) −
xives.,
ibid.; sens maintenu dans certains dial., notamment le poit. (
Lalanne);
xixes. dial. « battage des grains; la saison de les battre » 1846) (
G. Sand,
La Mare au diable, p. 33 : Je connais la terre ... les semences, la
battaison, les fourrages);
Lar. 19enote ,,on dit plutôt battage``. Dér. du rad. de
battre*; suff.
-aison* (lat.
-ationem > -oison, -aison); la forme a. fr.
batison est plutôt un traitement dial. (palatalisation de
e > i devant
z, cf. Pope, § 422) qu'un dér. par le suff.
-itionem qui, régulièrement, sert à former des dér. de verbes de la 2
econjug. (
G. Cohen,
Die Suffixwandlungen im Vulgärlatein und vorliterarischen Französisch; Halle, 1891, p. 132;
Meyer-Lübke, p. 89).