BATAYOLE, BATAYOLLE, BATAVIOLE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1547-59,
bataillole (
Stolonomie, ms. n
o7972-8, Bibl. nat., p. 8 v
odans
Jal1); 1566-72 (
R. Belleau,
La Bergerie, 2
eJourn.,
Larmes sur le trepas de René de Lorraine [II, 71] dans
Hug. : Il range flanc à flanc Galeres en bataille et soldats ranc à ranc, Fait dresser les pavois contre les
batailloles); 1622
batayole (
Hobier,
Construction d'une gallaire, Paris, 1622 dans
Vidos, p. 240). Prob. empr. à l'ital.
battagliola (
Wind, p. 140,
Vidos,
op. cit. et
Annotat-Wind dans
Archivum-Romanicum, p. 140) attesté comme terme mar. seulement dep. 1607 (
B. Crescenzio,
Nautica Mediterranea, I, 9 dans
Tomm.-Bell.). L'ital.
battagliola se trouve cependant attesté dans le b. lat. d'Italie en 1360 au sens de « combat simulé » (
cf. Du Cange s.v.). L'ital. est dér. en
-uola de
bataglia (bataille*
), la
batayole constituant un dispositif de combat. En raison de l'époque où s'est fait l'empr. ainsi que la provenance des attest. fr. issues d'écrivains italianisants, l'hyp. d'une orig. ital. semble plus satisfaisante que l'hyp. d'un empr. au cat.
batayola attesté cependant comme terme de mar. dep. 1354 (
Inventaire du gréement de la galère Sent Nicolau, armée à Barcelone; Arch. gén. d'Aragon, n
o1541 dans
Jal1); le cheminement du mot dans les lang. rom. est difficile à établir (v.
Cor.,
s.v. batalla et
Alc.-Moll.,
s.v. batallola) il est possible cependant qu'il y ait eu 2 cheminements distincts : l'ital. d'où le fr.; le cat., d'où l'esp.
batayola (
batallola 1569,
Cor.).