BAT, subst. masc.
Étymol. ET HIST.
I.− 1. 1565 « battement » (
R. Belleau,
la Bergerie, 1
reJourn., I, 196 dans
Hug. : Comme l'oiseau qui modere Le foudre bruyant par l'air ... Se monstra brave et fidele, quand sur le
bat de son aele Il enleva jusqu'aux cieux Le choisi mignon des Dieux); d'où
2. 1690 « extrémité de la queue d'un poisson » (
Fur. :
Bat. Vieux mot qui n'est plus en usage qu'en la cuisine du Roy en cette phrase : on estime les poissons selon la quantité de pouces qu'ils ont entre œuil et
bat, c'est à dire, entre la tête et la queuë).
II.− 1865 (
A. Kervigan,
L'Anglais à Paris, Paris, E. Dentu, chap. 4, p. 52 : Le
cricket, « jeu de la crosse », est après les courses de chevaux le plus favori des amusements anglais [...] Deux ou plusieurs joueurs tenant en main une
bat, sorte de batte pareille à celle d'Arlequin, mais épaisse de trois ou quatre centimètres).
I déverbal de
battre*; 2 prob. de même orig. L'hapax m. fr.
bac « tête » (
Rabelais,
Quart livre, éd. Marty-Laveaux, t. 2, p. 391 : Puys troys aultres sus l'eschine [du Physetere] en ligne perpendiculaire, par equale distance de queue et
bac troys foys iustement compartie) est obscur; d'apr.
EWFS2et
Valkh., p. 55, il remonterait au m.néerl.
bac « dos »; d'apr.
Marty-Laveaux,
Œuvres de Rabelais, t. 5, p. 66b, cet hapax devrait être lu
bec ou
cap; de toute manière son identification avec
bat au sens 2 ne paraît pas acceptable du point de vue sémantique. II angl.
bat (
Mack. t. 1, p. 228;
FEW t. 18, pp. 18-19) attesté au sens de « bâton, batte » dep.
ca 1300 (
K. Alis., 78 dans
NED) comme terme de jeu de cricket dep. 1706 (
Phillips,
The new world of English words :
or a general dict., 6
eéd., J. Kersey,
ibid. :
Bat ...a Kind of Club to strike a Ball with, at the Play call'd Cricket). L'angl.
bat, m. angl.
bat(te)2est d'orig. obsc., peut-être à rattacher à
batte2.