BASTION, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − xve-
xvies.
bastyon, bastion « ouvrage de fortif. qui fait partie de l'enceinte du corps d'une place » (
Auton,
Chron., B.N. 5083, f
o55r
odans
Gdf. Compl.).
Empr. à l'ital.
bastione (
Kohlm., p. 32;
Brunot t. 1, p. 510;
Sar., p. 19;
Sain. Lang. Rab. t. 1, p. 81;
Wind, p. 124;
Nyrop t. 1, § 43; Bloch dans
R. Ling. rom. t. 11, pp. 328-329;
Bl.-W.5;
Cor.;
REW3, n
o981;
DEI;
EWFS2) attesté au sens de « fortification » en lat. médiév. (Piacenza) en 1447 (
Annal. Placent. apud Murator. tom. 20, Script. Ital. col. 893 dans
Du Cange t. 1, p. 600a), dér. de
bastia (suff. augm.
-one) attesté au même sens, d'abord en lat. médiév. (1238, charte de l'empereur Frédéric II; 1289 à Parme,
ibid., p. 599a), part. passé substantivé du verbe
bastire (bâtir*
) avec amuissement du
-t- intervocalique
(bastita) propre au domaine septentrional de l'Italie (
Cor.,
s.v. bastión;
FEW t. 15, 1
repart., p. 79a). L'hyp. selon laquelle l'ital.
bastia serait empr. au m.fr.
bastie (O. Bloch dans
R. Ling. rom. t. 11, pp. 328-329) est moins probable étant donné la rareté du mot et la date tardive en fr. (1429,
Chron. de Louis de Bourbon).