BASTINGUE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1634 (
Termes de mar., 538, éd. 1670 d'apr. Delboulle dans
R. Hist. litt. Fr., t. 4, p. 137 : L'environ des hunes d'iceluy navire sont le pavois, pavesades, ou
bastingues). Empr. au prov. mod.
bastengo (
EWFS2;
FEW t. 15, 1
repart., p. 78a; Vidos dans
Z. fr. Spr. Lit. t. 57, pp. 1-19;
Bl.-W.5;
Dauzat 1968) terme mar. « bastingue, toile matelassée que l'on tend autour du plat-bord d'un vaisseau, pour parer les balles » (
Mistral);
bastengo est le fém. de
bastenc « cordage de sparterie »
(ibid.), lui-même dér. du verbe prov. mod.
basti « bâtir » où se trouve aussi la notion de « tresser, tisser » notamment l'accept. « empailler des chaises »
(ibid.), cf. aussi l'a prov.
bastir « tisser » (
ca 1000,
Boecis, 200 d'apr. E. Lerch dans
Mél. Roques, t. 2, p. 190), v.
bâtir. L'hyp. d'un empr. à l'ital.
bastinga (
Kohlm., p. 32) est à écarter, ce mot étant au contraire un gallicisme de la lang. écrite, isolé, sans vitalité, attesté pour la 1
refois en 1769 dans la trad. ital. du dict. de A. Saverien, intitulée
Dizionario istorico, teorico e pratico di Marina tradotto dal francese :
Le bastinghe dei vascelli Firancesi (B. E. Vidos dans
Z. fr. Spr. Lit., t. 57, pp. 1-2).