BASTILLE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1370 archit. milit.
bassetille « ouvrage de fortification » (A.N.K 49, pièce 49 dans
Gdf. Compl. : En la fortification et gallandeiz d'une
bassetille devant le fort de Thury);
ca 1400
bastille (
Chr. de Pisan,
Mutacion de fortune, 9137 : Fist palis premier et
bastilles Et maintes deffences soubtilles Contre l'assault des ennemis); spéc. 1476 « château fort, commencé à Paris sous Charles V et qui servit de prison d'État » (
Lettres de Louis XI, L. VI, 81 cité par
Bartzsch, p. 88 : les faictes mettre dedans la
bastille); 1606 (
Nicot :
Bastille [...] Ainsi est dit le chasteau qui est ioignant la porte S. Antoine à Paris, la
Bastille S. Antoine par Nic. Gilles en la vie de Charles VII).
Dér. de l'a. prov.
bastida (bastide*
) avec substitution de suffixe.