BASTER, verbe intrans.
Étymol. ET HIST. A.− Av. 1270
baster « suffire, être suffisant » (
Liv. de J. d'Ibelin, ch. LXIX, Beugnot dans
Gdf. : Se il le peut prover par deux leaus garens de la lei de Rome, bien
baste); 1495
bastant part. prés. adj. « suffisant » (
Jehan de Paris, SATF, 46, 25 d'apr. M. Roques dans
Vox rom., t. 6, p. 162).
B.− 1608 (Vd Corseaux : S'il persévère et ne veut
baster devra estre citté au Consistoire pour recevoir sa réprimande [
Pierrehumbert, p. 43]).
Empr. à l'ital.
bastare (
Kohlm., p. 32;
Tracc., p. 113;
Sar. p. 55;
Wind, p. 171;
Brunot t. 2, p. 209) attesté au sens de « suffire » dep. le
xiiies. (B. Latini [
ca 1220
-ca 1294].) Sens B de « suffire », puis « s'arrêter (de résister) ».