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BASQUE1, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. 1351 baste « rempli qu'on fait à une pièce d'étoffe » (Compte d'Estienne de la fontaine, argentier du roi dans Havard, Dict. de l'ameubl. et de la décoration, Paris, t. 1 s.v. : cendaux de plusieurs couleurs pour faire la bordure et [les] bastes du poële [aux funérailles de G. de Valennes, Chambellan du roi], qui fut semé de XXX escussons des armes dudit chevalier); 2. 1532 basque « partie d'étoffe située au-dessous de la ceinture du corsage ou du pourpoint [ici du corsage] » (Inv. de la garde-robe de la reine, fo219 dans Gay t. 1 s.v. : Une basque de satin cramoisi rouge où soulloit avoir une broderie d'or traict qui a été hostée pour l'antrée de Rouan. Plus 2 vertugalles de taffetas gris). 1 est prob. empr. au prov. basto « troussis, rempli d'étoffe » (v. Mistral t. 1 s.v.), seule lang. rom. du Sud, avec le cat., à avoir ce sens : l'ital. basta, proposé comme étymon par EWFS2(qui propose également l'étymon prov.) et Dauzat 1968, n'a en effet que le sens de « faufilure » (v. DEI et Batt. s.v.) qui ne suffit pas à expliquer le sens du mot fr., et il en est de même pour l'esp. basta, attesté dep. 1571 (d'apr. Al. t. 1 s.v.). Baste ne peut pas être non plus le contin. direct du judéo-fr. baste (xies., Raschi, v. FEW t. 15, 1, p. 75a), déverbal de l'a.fr. bastir « faufiler », à cause du s prononcé (v. Bl.-W.5, s.v. basque). Tous ces mots remontent au germ. *bastjan (bâtir*). 2 est dû à une contamination avec basquine*.