BASANER, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1. a) 1507 part. passé adj.
basané « qui a été traité de manière à prendre la couleur de la basane » (
E. Drot,
Recueil de documents tirés des anciennes minutes de notaires, Archives de l'Yonne, 14, extr. du
B. des sc. hist. et naturelles de l'Yonne, 1
ersem. 1899 : Une robe de tanne
basané doblé de frize perce prizé 100 s.t.); 1530 verbe trans.
besanner « tanner, donner au cuir la couleur de la basane » (
Palsgr., p. 574);
b) 1510 part. passé adj.
basenné « de la couleur de la basane » (
J. Le Maire de Belges,
Œuvres, IV, 401, éd. Stecher dans
R. Hist. litt. Fr., t. 4, p. 136 : Et de fait c'est albastre, mais il est grisastre,
basenné, plain de neux);
2. a) 1561
id. « dont le teint est foncé sous l'effet du soleil » (
J. Grevin,
César dans
Théâtre complet et choix de poésies, éd. Lucien Pinvert, p. 13 : L'Itale en sçait que dire, aussi font des Espaignes Les peuples
basanez);
b) 1613 verbe trans. « donner un teint plus foncé (en parlant de l'action du soleil sur la peau) » (
B. Société Archives de Charente, 1850, p. 180 dans
IGLF Techn. : Il faut tousiours avoir le masque sur les yeux, De peur que peu à peu le clair flambeau des cieux, De ses raiz eslancez ne
bazane sa face).
Dér. de
basane*; dés.
-er; l'attest. du
xives. (
FEW t. 19, p. 30a;
Bl.-W.5) ne semble pas correspondre au même mot (
Gilles Li Muisis,
Poésies, éd. K. de Lettenhove, p. 304 : A Romme grans pardons en se[n] temps ordena, Par le[s] relations d'anciens k'on li dena; De cent ans en cent ans jadis en basena).