BARQUEROLLE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. Av. 1544 (?)
barquerol(l)e « conducteur d'une petite barque, d'une gondole » (
Des Periers,
Nouv. Récr., 104 dans
Hug. : [L'Italien] se fait mettre à bord par le
barquerolle, auquel il avoit donné le mot du guet); 1556 (
Léon,
Descr. de l'Afr., I, 206,
ibid.);
2. 1562
barquerolle « petite barque » (
Du Pinet, trad. de Pline, VII, 57 dans
Gdf. : Des barques et
barquerolles on en donne l'honneur aux Pheniciens).
Empr. à l'ital.
barcheruolo (
Vidos, p. 238;
Wind, p. 134;
Kohlm., p. 31; sans précision de la forme de l'étymon :
Brunot t. 6, p. 1236), forme anc. de
barcaruolo (v.
barcarol(e) et
barcarolle), attesté au sens de « conducteur de barque » dep. le
xvies. (Pier Francesco Giambullari [1495-1555]
Stor. d'Europa, 3, 58 dans
Vidos,
loc. cit.) et de « petite barque » (
E. Cellini [1500-1571],
Vita, 1, 221,
ibid.). L'ital.
barcheruolo masc., dér. de
barca (barque*
), a été adapté en fr. sous une forme fém. sans doute due à l'action de
barque. Le m. fr. utilisait plus fréquemment des dér. autochtones
barquerot(te) au sens 2 et
barquerot au sens 1 (v.
Hug.). Étant donnée l'époque de l'apparition du mot fr., le cont. ital. de l'attest. de Des Periers et le fait que le texte de Leone Africano est une trad. de l'ital. (
Vidos,
loc. cit.), l'hyp. d'une orig. ital. est préférable à celle d'une dér. de
barque* par suff.
-erole (
FEW t. 1, p. 251a) d'autant que ce suff. est relativement rare (
Nyrop t. 3, § 397).