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BAROUF(E),(BAROUF, BAROUFE) subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1878 Paris barouf, baroufle (cité par H. Bauche dans Le Lang. pop.). Mot en usage dans les ports méditerranéens signalé sous la forme baroufa « dispute » et « se quereller » comme terme du sabir algérien dans le Dict. de la lang. franque ou petit mauresque ... à l'usage des Français en Afrique, imprimé à Marseille en 1830 d'apr. Sain. Lang. par., p. 500, prob. véhiculé par le marseillais baroufo (Mistral, s.v. baloufo), v. Dauzat, Les argots, p. 73; REW3, no1116; DEI; Bl.-W.5; FEW t. 15, 1, p. 116. Le marseillais est empr. à l'ital. baruffa « procès, querelle confuse, heurt » (xives. Sacchetti dans Batt.), cf. le corse baruffa 1475 « contestation judiciaire dans tous les témoignages » d'apr. DEI; baroffa est le déverbal de baruffare « se quereller, se disputer » (xiiies. dans DEI), lui-même issu du longobard *bi-hrôff(j)an (Gam. Rom. t. 2, p. 132; DEI; Migl.-Duro; FEW, loc. cit., 2 hyp.) que l'on peut déduire de l'a. h. all. bihruofjan « conclamare » (Graff t. IV, col. 1136) [all. mod. berufen, v. Weigand]; un empr. du verbe ital. à l'a. h. all. (Bl.-W.5; FEW, loc. cit., 1rehyp.) est moins favorable. La forme baroufle, soit p. anal. avec des termes péjoratifs comme maroufle*, soit p. introd. de l parasite consolidant le -f final (v. Nyrop, t. 1, § 503, 6o).