BAROMÈTRE, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1. 1666, 26 avr. « instrument qui mesure la pression de l'atmosphère » (
Extrait du Journal d'Angleterre contenant quelques observations faites par M. Boyle et tirées d'une de ses lettres touchant le Baroscope et le moyen de peser l'air [26 avril 1666] dans
Fr. mod., t. 23, p. 215 : Le baroscope ou
baromètre ... n'est autre chose); [1676,
Mariotte,
De la nature de l'air, accepte le terme forgé par Boyle en 1665-66, de préférence à
baroscope, dont se servait Sinclair, d'apr.
Fr. mod., t. 9, p. 46]; d'où 1718 (
Ac. : On prévoit ordinairement par le
baromètre si l'on aura de la pluye ou du beau temps); 1738 fig. (
Argenson,
Journ. I, p. 345 dans
Brunot t. 6, p. 88 : Le
baromètre ou le thermomètre [...] de notre commerce [...] doit être le change étranger); 1894 p. plaisant. « insigne de député »,
supra ex. 9 et 10;
2. 1866 bot. (
Lar. 19e:
Baromètre du pauvre homme. Nom vulgaire du mouron, plante qui ferme ses fleurs à l'approche de la pluie); 1897
id. (
Nouv. Lar. ill. :
Baromètre. Nom vulgaire d'un chardon, le carlina acaulis).
Empr. à l'angl.
barometer au sens 1, dep. 1665-66 (
Philosophical transactions of the Royal Society, I, 153 dans
NED : A Barometer or Baroscope first made publick by that Noble searcher of Nature, Mr. Boyle); lui-même composé du gr. β
α
́
ρ
ο
ς « poids, pesanteur » (
Hérodote, 2, 73 dans
Bailly) et de μ
ε
́
τ
ρ
ο
ν « mesure »
(-mètre*
) en partic. « instrument pour mesurer » (
Xénophon,
Mem., 3, 10, 10,
ibid.); 2 p. anal., ces plantes réagissant aux conditions atmosphériques par le comportement extérieur.