BARLONG, ONGUE, BERLONG, ONGUE, adj.
Étymol. ET HIST.
I.− Adj. 1. a) Fin
xiie-début
xiiies.
beslong « très long, oblong » (
R. de Houdenc,
Meraugis, éd. Friedwagner, Halle, 1897, vers 222 : Mes tant estoit lez qu'il sembloit Qu'il fust ovrez a besague Qu'il avait
beslonge et ague La teste et tot le cors mal fet); 1400
berlong (
Pièces relat. au règ. de Ch. VI, II, 351 dans
Gdf.);
b) 1597
barlongue « qui a la forme d'un rectangle irrégulier » (
Liébault,
Mais. rust., p. 621, éd. 1597); 1751 géom. (
Encyclop. t. 2 :
Barlong : usité [...] pour signifier un plan ou un corps dont la base a plus d'étendue à la face qu'au côté :
oblong est le contraire);
2. 1549
berlong « qui n'est pas également long partout » (
Est. :
Berlong. Cheveux
berlongs); 1606
barlong (
Nicot).
II.− Subst. 1690 géom. (
Fur. :
Barlong [...] Quarré long, ou figure parallellogramme à quatre angles droits & à quatre costés, dont il y en a deux plus longs que les autres).
Prob. d'un lat. vulg. *
bislongus « deux fois long [par rapport à la largeur], deux fois plus long que large » d'où « très long »;
cf. fin
xives. (
Glossar. Gall. lat. ex. Cod. reg. 7684 dans
Du Cange,
s.v. bislongus : Beslonc, Bislongus). La forme
berlong jusqu'en 1741 (
Savary des Bruslons,
Dict. univ. de comm.), reprise au
xixes. (1842,
supra.) Le
r de
barlong, berlong est un trait du dial. pic., qui devant
l transforme
s (sonorisé à son contact) en
r (
cf. a. fr.
varlet < vaslet < *
vasselittum);
a de la même syll. représente l'évolution phonét. normale de
-er + consonne,
cf. Fouché, p. 348, 349 et 446.