BARIGEL, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1546
barizel « chef de sbires » (
Rab.,
Tiers liv., ch. XX dans
Gdf. Compl. : Mon petit architriclin, mon comite, mon algousan, mon sbire, mon
barizel); 1556
barigel (
Pap. d'Et. de Granv., IV, 742,
ibid. : Escripvant par un stile fort aigre, comme s'il eust voulu faire un
barigel dudict sieur roy et executeur de ses vengences). Empr. à l'ital.
bar(i) gello (
Kohlm., p. 31;
Brùnot t. 2, p. 209;
Sar., p. 35;
Wind, p. 139) «
id. » attesté dep. la fin du
xiiie-
iremoitié du
xives. (
Calvalca [
ca 1270-1342] 9-83 dans
Batt.); piémontais
barizel dans
FEW. t. 15, 1, p. 68a.
Barigello représente soit une forme anc. de
bargello (
DEI, Batt.), soit une forme dial.
Sain. Lang. Rab., p. 115 signale le vénitien
bariselo «
id. » relevé au
xixes. par le lexicographe Giuseppe Boerio,
Dizionario del dialetto veneziano, Venise, 1829. L'ital.
bargello est empr. au lat. médiév.
barigildus « homme astreint à comparaître au plaid du comte » attesté à l'époque carolingienne (
Capit. reg. Franc., 86, 4 dans
Mittellat. W. s.v. 1374, 57), latinisation du longobard *
barigild (FEW, loc. cit.); v. aussi
Gam. Rom.2t. 1, p. 275.