BARDIT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1644 hist. (
Harlay,
Trad. de Tacite, Sur les mœurs des Germ., 3 dans
Trév. : Ils chantent en allant au combat. Ils ont encore parmi eux certains vers par le récit desquels − nommé
bardit en leur langue − ils s'échauffent le courage, & de leur propre chant ils tirent un augure du succès du combat à venir). Empr. au lat.
barditus «
id. » (
Tacite,
Germ. 3 dans
TLL s.v., 1750, 82); mot germ. d'orig. obsc. Un rapprochement avec le lat.
bardus, barde* (
Ern.-Meillet,
s.v. bardus) fait difficulté en raison de l'orig. gaul. certaine de ce dernier mot. L'hyp. d'une altération de
barritus « barrissement »
(EWFS2) est peu vraisemblable étant donné l'orig. germ. de
barditus et dans la mesure où
barritus est attesté postérieurement (
Apulée); de plus, par dérivation du sens de « barrissement »,
barritus désigne seulement le cri de guerre (
Végèce,
Mil., 3, 18 dans
TLL s.v., 1757, 3), v.
barrit et se présenterait plutôt comme une altération de
barditus d'apr.
barrire « barrir » (
Walde-Hofm.,
s.v. barrus); v. aussi
Der kleine Pauly, s.v. baritus et
Kluge20,
s.v. Bardiet.