BARBARIE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1495 « cruauté de barbare » (
J. de Vignay,
Mir. hist., XXVI, 23, éd. 1531 d'apr. Delboulle dans
R. Hist. litt. Fr., t. 4, p. 135 : Combien grant
barbarie esse doncque que cela exclude l'homme de la maison de Dieu, qui n'a voulenté ne puissance de pecher); 1580-92 « infériorité de civilisation » (
Montaigne,
liv. I, ch. XXXI dans
Gdf. Compl. : Il n'y a rien de barbare et de sauvage en cette nation, sinon que chacun appelle
barbarie ce qui n'est pas de son usage); 1690 p. ext. (
Fur. :
Barbarie, signifie aussi, Ignorance, grossiereté).
Empr. au lat.
barbaria ou
barbaries, désignant l'Italie, selon l'usage des Grecs (
Plaute,
Poen., 598 dans
TLL s.v., 1729, 25) puis tous les pays autres que la Grèce et l'Italie (
Cicéron,
Pis., 17,
ibid., 1729, 32); p. ext. « rudesse de mœurs, grossièreté, cruauté » (
Cicéron,
Phil., 11, 16,
ibid., 1730, 50).