BARBAQUE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1873 arg.
barbaque « sobriquet d'un boucher marron de la Chapelle » (
Gazette des tribunaux, juin, d'apr. G. Esnault dans
Mercure de France, 1932, t. 237, p. 705); 1877-80 « viande » (d'apr. G. Esnault,
ibid.); 1894 (
C. Virmaître,
Dict. d'arg. fin-de-s., p. 25 :
barbaque : Viande [argot des voleurs]).
Orig. obsc. Peut-être empr. à l'esp. du Mexique
barbacoa « sorte de gril servant à fumer la viande » attesté dep. 1518
(Colección de Documentos Inéditos del Archivo de Indias, Madrid 1864, I, 315 dans
Fried.,
s.v. barbacoa) qui aurait été transposé à la viande fumée (
FEW t. 21, 1, p. 468), lui-même prob. d'orig. arawak (
Fried.,
loc. cit.). Cette hyp. convient bien du point de vue phonét. et sém., mais le cheminement géogr. du mot n'est pas élucidé, aucun texte ne confirmant que ce mot ait été rapporté par les soldats de l'expédition fr. au Mexique. Un empr. au roum.
berbec « mouton » (
Dauzat68et
Lar. Lang. fr.) convient moins bien du point de vue phonét. et n'est pas fondé historiquement.