BARATHRE, BARATHRUM, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Début
xiies. relig.
baratron désigne l'enfer chrétien (
Un Samedi par nuit, débat de l'âme et du corps, éd. H. Varnhagen P 944 dans T.-L. : mis seron En cest fort
baratron), forme seulement attestée au Moy. Âge; fin
xiiies.
barath (
P. de Limog.,
Distinct., Amor, Richel. 1. 16482 dans
Gdf.) − 1611,
Cotgr.;
2. a) 1611
barathre « gouffre » (
Cotgr.);
b) 1751 Antiq. gr. (
Encyclop. t. 2 :
Barathre [...] gouffre, lieu très profond dans l'Attique, où l'on avait coutûme de précipiter les scélérats).
Empr. au lat.
barathrum « les enfers » dep.
Plaute,
Rud., 570 dans
TLL s.v., 1723, 78; au sens 1 lat. chrét.
Prudence,
Cath., 11, 40 d'apr.
Blaise; 2 a dep.
Virgile,
Aen., 3, 421 dans
TLL s.v., 1723, 56; 2 b
Diomède,
Gramm., I, 327, 22,
ibid., 1723, 45; le lat. est lui-même empr. au gr. β
α
́
ρ
α
θ
ρ
ο
ν « gouffre où l'on précipitait les condamnés à mort à Athènes » dep.
Hérodote, 7, 133 et « gouffre, abîme » dep.
Aristote,
Probl., 26, 28 dans
Bailly.