BANQUIER1, IÈRE, subst.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.− Banquier subst.
1. fin. [av. 1244 (
Recueil des Jeux Partis, p. XXXII, S.A.T. dans
Fr. mod., t. 4, p. 339 : Audefroy Louchart ...
banquier); il s'agit en fait du commentaire de l'éditeur];
xives. (
Oresme,
Thèse de Meunier, 66 dans
R. Hist. litt. Fr., t. 4, p. 134 : Les changeurs et
banquiers qui sçavent ou l'or a cours a plus hault pris);
2. 1680 jeux (
Rich. :
Banquier. Terme de Hoca. Celui qui est au bout de la table qui garde l'argent du Jeu).
II.− Banquière subst.
1. ca 1570 « entremetteuse » (Carl., II, 11 dans
Gdf. Compl. : Sous prétexte de ce mariage, elles s'entrescrivoient de belles lettres; et estoient comme
banquieres des menees de ces deux princes), attest. isolée;
2. av. 1692 « femme d'un banquier » (Tallemant des Réaux dans
Lar. 19e: En lui parlant de la reine, elle l'appelait quelquefois notre grosse
banquière).
III.− Banquière adj. 1784 (
D'Argenson,
Consid. sur le gouvernem. de la France, Amsterdam, p. 50 dans
Littré Suppl. : La république de Gênes est commerçante et
banquière).
I 1 en raison de la date d'entrée du mot dans la lang., plutôt empr. à l'ital.
banchiero de même sens (
xiiies. Guittone d'Arezzo dans
Batt.) que dér. de
banque1* étymol. 1; suff.
-ier*; I 2 dér. de I 1; II 2 forme fém. de I, III dér. de
banque1* étymol. 1.