BANQUET, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − [L'attest. de Joinville à laquelle fait réf. le
FEW d'apr.
Dochez,
Nouv. dict. de la lang. fr. 1880 est due à un remaniement tardif qui a remplacé
quarolles (§ 110) par
banquets (renseignements fournis par M. J. Monfrin)]; fin
xives. (
Chroniques de Flandres, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 1, p. 614 : Et pria [le conte de Flandres] les dames de Gand à disner avec lui où il avoit appareillé ung moult riche
banquet). Le mot ne devient usuel que
ca 1450.
Prob. empr. à l'ital.
banchetto « festin » (
Kohlm., p. 31;
Brunot t. 1, p. 510;
Sain. Lang. Rab., p. 150;
Nyrop t. 1, § 43), attesté sous la forme du lat. médiév.
banchectum en 1363 (à Rome dans
DEI) et en lang. vulg. dep. 1554 (
Bandello,
Opere, éd. Flora, Milan, 1952, vol. 2, p. 687).
Banchetto serait dér. de
banco « banc » de même orig. que
banc*; la coutume germ. évoquée par
Tacite,
Germanie, 22 du banquet délibératif (où des bancs étaient prob. disposés autour des tables) s'opposant aux repas pris à des tables individuelles peut expliquer l'orig. du mot. L'hyp. d'une orig. fr. voyant dans
banquet un dér. de
ban* (A. Tobler dans
Z. rom. Philol., t. 3, p. 573) confondu avec
banc (à la faveur des formes pourvues d'un
s flexionnel) signifiant « invitation, convocation » qui n'avait pas convaincu G. Paris (
Romania, t. 9, p. 334) semble devoir être repoussée dans l'état actuel de la docum. même si le sens le plus anc. semble être celui de « repas d'apparat ».