BANQUEROUTE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1466 fin. (
H. Baude,
Poésies, 37, Quicherat d'apr.
Delboulle,
R. Hist. litt. Fr., t. 4, p. 134 : Je feroy donc ... quoy? −
Bancqueroute); av. 1519 fig.
bancque rotte (
Corresp. de Maximilien Ieret de Marg. d'Autr., II, 256 dans
Gdf. Compl. : A quoy, Monseigneur, vous supplie vouloir remedier, ou il me conviendra faire
bancque rotte).
Empr. à l'ital.
bancarotta littéralement « banc rompu » parce qu'au Moy. Âge on cassait le comptoir du banquier en faillite (
Kohlm., p. 31;
Brunot t. 2, p. 209;
Tracc., p. 112;
Sar., p. 41;
Sain., p. 131;
Wind, p. 142;
Nyrop t. 1, § 43). Attesté dep. le
xves. selon
DEI. L'ital.
bancarotta est composé de
banca « banc, banque » et de
rotta part. passé fém. de
rompere « rompre, briser »; noté en 1565 dans
Estienne,
Traicté de la conformité du lang. fr. avec le grec d'apr.
Tracc., p. 112 et en 1681 dans
Oudin. Ital.-Fr. À rapprocher de
rompre banque « faire banqueroute »,
xvies. (
Anc. Théâtre fr., t. 2, p. 285 dans
Hug.).