BANDIÈRE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1305-10 « bannière » (
Aimé,
Yst. de li Norm., p. 52 dans
Gdf. Compl. : Li Normant o tout la
bandiere de lor anemis et o tout lor seignor qu'il menerent en prison, s'entornerent liez et joianz); 1327
banderi (Arch. Frib. 1
reColl. de lois, n
o52, f
o15 v
odans
Gdf.); 1515 « pavillon d'un bateau » (
Ant. de Conflans,
Les faits de la marine et navigaige dans
Gay : Si led. Sgr veult que lesd. nefs mettent les bateaulx en mer, mectra 2
bandières à pouppe et tirera un coup d'artillerie); 1740 art milit.
front de bandière « ligne de drapeaux, d'étendards ou d'armes en faisceaux, formée en avant des troupes ou du camp »
(Ac.); 1764
id. « front d'une armée en bataille » (
Volt.,
Dict. philos., Armes, armées dans
Rob. : Les Samoïèdes, les Lapons, les Kamshatkadiens n'ont jamais marché en
front de bandière pour détruire leurs voisins). Empr soit à l'a.prov.
bandiera « bannière »,
xiiies. dans
Rayn., dér., peut-être d'apr. le fr.
bannière*, de
banda v.
bande « troupe » (
FEW t. 15
1, p. 56a;
EWFS21
rehyp.), soit à l'ital.
bandiera (
Kohlm., p. 30;
Tracc., p. 111;
Brunot t. 1, p. 510 et t. 2, p. 209;
DG;
Bl.-W.5;
EWFS22
ehyp.;
Dauzat 1973 sans précision de l'étymon;
Jal2) attesté dep. le
xiiies. selon
DEI;
cf. début
xives. (
Compagni,
Cronica [composé en 1310-12] 3, 5 dans
Batt.), lui-même prob. empr. à l'a. prov.; v. aussi
bannière.