BANDER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Av. 1150 « recouvrir les plaies avec une bande » (
Thèbes, éd. L. Constans, 2782 dans T.-L. : De cest cendal
bendés mon cors, Car en tant lius sui deplaiés); 1165-70 « renforcer avec des bandes » (
Chr. de Troyes,
Erec et Enide, éd. W. Foerster, 2146,
ibid. : Mainte [lance]
bandee); fin
xiies. « mettre un bandeau sur les yeux de qqn » (
Id.,
Cligès, éd. W. Foerster, 6536,
ibid. : Liier le comande et
bander); fin
xiies. hérald. « garnir de bandes » (
Aiol, éd. W. Foerster, 9919,
ibid. : un fort escu
bendé);
2. fin
xiies.
bander un arc « tendre » (
Béroul,
Tristan, éd. E. Muret, 4442,
ibid. : Mes prié vos que cest arc tendez, Et verron com'il
est bendez); 1580-92 fig.
se bander « se raidir contre qqc. » (
Montaigne, II, 2 dans
Hug. : Lucrece, ce grand Poëte, a beau philosopher et
se bander, le voyla rendu insensé par un breuvage amoureux); 1718 arg (
Le Roux, p. 43 :
Bander. Mot libre; c'est sentir la résurrection de la chair humaine, être en humeur d'en découdre avec une femme, sentir des demangeaisons amoureuses, appeter l'union).
Dénominatif de
bande1*; dés.
-er; sens 2 p. ext. de la notion de « serrer, comprimer (en tirant bien sur la bande) » contenue dans 1.