BANCELLE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1479 masc.
banc selle « petit banc étroit et long » (
Comptes et mémoires du roi René, n
o644, p. 280 dans
Barb. Misc. t. 17, p. 283 : Ung
banc selle fort usé, a. iii. piez);
xves.
bancselle (
Mantellier,
Gloss. des documents de l'hist. de la communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire, etc.,
ibid.); 1597 fém.
bancelle (
Merlet,
Registres et minutes des notaires du Comté de Dunois − 1369 à 1676 −, inventaire sommaire, 1886, 201); ,,vx`` dep.
Ac. Compl. 1842, subsiste dans les dial.
Composé de
banc*, étymol. 1 et du m. fr.
selle « siège sans dossier » (dep.
ca 1280 dans
Gdf. Compl.) avec, dep. la fin du
xvies., assimilation aux dér. fém. en
-elle*. À l'appui de cette hyp., le genre masc. du m. fr.
banc selle, bancselle, fréquemment attesté au
xves. (
Barb.,
loc. cit.) et le fait que dans les dér. de
banc, la consonne finale du rad. se présente avec le son de [š] ou [k], jamais de [s] (
FEW t. 15
1, p. 57 et
sqq.), cf. a. fr.
banchel « petit banc » av. 1188 (
Partenopeus de Blois dans
Gdf.).