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BANALITÉ, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) 1555 dr. féod. bannalité « droit du seigneur d'assujettir ses vassaux à l'usage d'objets lui appartenant (moulin, four, etc.) moyennant une redevance » (Coutumes du bailliage de Sens, art. 201 dans Nouv. Coutumier gén., éd. Ch.-A. Bourdot de Richebourg, 1724, t. 3, p. 521 : Et s'ils estoyent bannaux, [...] ledit aisné fils, sera tenu conferer et communiquer à ses autres freres et sœurs les fruicts et revenu de la bannalité, comme concernant la seigneurie universelle dudit fief); b) 1611 p. ext. « étendue du territoire soumis à cette obligation » (Cotgr.); 2. 1793 « caractère de ce qui est banal, commun, vulgaire » (G. de Staël, Lettres diverses, t. 2, p. 522 : j'ai passé trois heures avec notre bailli ce matin et je commence à le sortir de sa banalité); d'où 1828 « chose écrite ou dite d'une façon banale » (Sainte-Beuve, Tabl. hist. et crit. de la poésie fr. et du théâtre fr. au XVIesiècle, p. 100 : il rappelle assez vertement Ronsard à la discrétion dans les louanges en présence des nouveaux « écrivasseurs », et il ose le prémunir contre la banalité); 3. 1934 ch. de fer « locomotive non affectée à une seule équipe responsable » (S.N.C.F. d'apr. Esn. 1965). Dér. de banal* étymol. 1 et 2; suff. -ité*.