BANAL, ALE, AUX, ALS, adj. et subst.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1247 dr. féod.
bannel « soumis à la banalité (le sujet est un animé) » (
Runk., I, 185, 22 dans
Leipziger Romanistische Studien, Leipzig, 1937, 16, 112 : les bourgeois de Bourc sunt
bannel à mes moulins); 1269 « appartenant à un ban, à une circonscription seigneuriale, et sujet à la banalité (four, moulin, etc.) » (Charmes, 8, A. Meurthe dans
Gdf. Compl.), maintenu après la disparition du régime féod. comme synon. de
communal « qui est à la disposition de tous les habitants d'une commune » (1866,
Lar. 19e);
2. a) 1718 (
Ac. : [...] On appelle fig.
Tesmoin banal, celuy qui est toujours prest de servir de tesmoin à tout le monde. Et on dit dans le mesme sens,
caution banale,
galant banal);
b) 1798 « extrêmement commun, sans originalité » (
Constant,
Des Suites de la contre-révolution de 1660 en Angleterre, éd. Buisson, p. 86 : Il faut [...] donner à notre pacte social les moyens d'exécution, qu'on a remplacés jusqu'à ce jour, par des convulsions révolutionnaires, et la garantie sans laquelle une constitution n'est que l'étendart
banal des partis, qui se le disputent et se l'arrachent tour-à-tour).
1 dér. de
ban* dr. féod. étymol. 2; suff.
-al*; à rapprocher du lat. médiév.
bannalis «
id. », 1032 (Fundatio Barr., éd. Waitz, MG Script. XV, p. 981, 36 dans
Mittellat. W. s.v., 1337, 57) et 1223 (
Chart. Lux. 11, 158,
ibid., 42); 2 p. ext. à partir de 1 (
Darm. Vie, p. 78).